mardi 27 novembre 2007

Mon histoire d'amour

C'est l'histoire douloureuse fantastique de mon tibia droit et d'un Escalator de métro parisien (le dernier avant la sortie du métro à la gare Montparnasse).

Un jour, mon tibia droit, tibia tout ce qu'il y a de plus normal, de ceux qui se font le mieux sur le marché du tibia droit, à découvert avec souffrance le grand Amour...un Amour de ces Amours impossibles qui font pleurer les filles lorsqu'ils sont mis en scène au cinéma ou à la télévision...
Précisons auparavant que ce tibia droit fait partie d'une jambe droite frivole qui est déjà beaucoup tombée amoureuse dans sa vie. La liste de conquêtes de celle-ci est bien longue, on y trouve de tout : des escaliers, coins de table (ses préférés), des autres jambes, des armoires, mais aussi des buffets. Aussi, cette jambe droite s'entend très bien avec sa voisine la jambe gauche, partageant régulièrement les coins de meubles.

Mais ceci est une histoire particulière car extraordinaire (bah ouais, vous en côtoyez beaucoup vous des Escalator ? et mon tibia droit, vous le connaissez bien ???). Donc, mon tibia droit, je crois, n'avais jusque là pas trop souffert dans sa vie de tibia....quant au passé de l'Escalator, je me doute qu'il ait déjà eu quelques histoires d'amour, des aventures plutôt, mais je ne le connais pas assez pour en savoir davantage...

Ainsi, par un lundi soir de grèves de la ratp, le métro se trouvait bien chargé. Ainsi, mon tibia droit (et moi-même...on est très liés) était très pressé car il avait encore un train à prendre. Virevoltant au vent pur, frais et souterrain du métro parisien, mon tibia droit dépassait de loin tous les autres tibias droit du coin...Touchant presque à son but, mon tibia droit accéléra sa course en voyant la lumière au bout du tunnel (le dernier Escalator avant la sortie du métro (pourtant pas le dernier Escalator à monter pour accéder au train)).
Montant les marches de l'Escalator avec grâce et volupté, c'est la que le coup de foudre se produisit...tout d'un coup, devant la beauté subjective soudaine de l'Escalator, mon tibia droit perdit ses moyen. Il savait cependant que le passage en Escalator est éphémère, en ayant déjà emprunté 2 avant de rencontrer celui qui le fit choir en toute allégresse.
Ainsi, faisant fit des codes de bonne conduite et de la bienséance mon tibia droit se jeta sur son Escalator chéri, et l'embrassa avec passion sur la 12ème marche, qui bientôt fut la 13ème, puis la 14ème, puis la 15ème....jusqu'à disparition, puis réapparition en 1ère marche....
Le baiser passionnel ne dura qu'une seconde, mais le choc qu'il produisit laissa derrière lui une trace profonde aux couleurs verdâtres, jaunâtres et bleutées, telles un tatouage décalco arc-en-ciel qui, comme la marche de l'Escalator, disparaitra au fil du temps...

Une semaine après cependant, la marque est toujours là...rappel douloureux d'un baiser échangé avec un Escalator éphémère...


(et encore, je trouve que la photo ne lui rend pas justice)


A paraitre : L'histoire d'amour entre le coin d'une chaise et ma fesse gauche...(non illustré mais pourtant véridique...cela s'est passé jeudi)

6 commentaires:

  1. ah ma tipou, quel bonheur de lire ou relire tes aventures. on se croirait vraiment dans un roman qu'on a laissé et coin du feu et qu'on a hâte de reprendre...

    j'ai hâte que tu reviennes sur tours.

    gros bisous.

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  2. la vache, ça doit faire mal ça !

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. heu, dsl pour le commentaire du dessus, mais ça donne pas ce que je veux...

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  5. quelle belle histoire... ça vaut toutes les histoires d'amour entre mon coude et le chauffage de la cuisine, ou celle entre le grille-pain et mes doigts... merci... je te soutient de tout mon corps, heu coeur...

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